Coucou, bienvenue dans mon monde. J'espère que le voyage te plaira. J'ai rédigé spécialement pour toi un guide de voyage que tu peux téléchager en cadeau sur cette page en cliquant ici.
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Si tu rêves de voyager ou t’expatrier à l’étranger mais que le fait de ne pas savoir parler une autre langue que le français est un frein à ton départ, cet article est fait pour toi. Je te raconte l’histoire de mon expatriation aux Etats-unis, et ma relation si particulière à la langue, qui, disons-le m’a donné du fil à retordre !
♥ Quelle méthode pour apprendre ?
J’imagine que si tu t’es lancé dans la lecture de l’article, tu fais sûrement partie de celles qui ne ressentent pas une prédisposition naturelle pour l’apprentissage des langues.
La meilleure méthode que je connaissais jusqu’à présent, c’était Harrap’s. Classique, le petit bouquin + son CD.⇓⇓⇓
J’ai un ami qui, grâce à cette méthode, parle maintenant Russe couramment ! Rien que de constater ce résultat, il m’avait convaincu avec la méthode. Mais lorsqu’il l’a achetée pour se mettre à l’espagnol lors de notre voyage à Cuba, j’ai été bluffée en direct ! Au bout de 15 jours à faire une leçon par jour pendant le voyage, il est passé de « pas capable de dire un mot » à l’arrivée, à « tenir une conversation de 2h » à la fin du voyage. Même les proprios du Airbnb dans lequel on est revenu à la fin de notre voyage n’en revenaient pas. Bon, je te l’accorde, il apprend assez vite en général. Mais quand même, finalement, c’est aussi beaucoup grâce à son assiduité et sa persévérance qu’il a réussi !
En septembre, j’ai fait la connaissance de Bertrand. Autour de la conversation, j’apprends qu’il parle 8 langues. Pour moi qui ne suis pas une grande rapide concernant l’apprentissage des langues, je t’avoue que ça m’a impressionnée et que j’ai voulu en savoir un peu plus. Il m’explique alors qu’il est depuis devenu un vrai spécialiste. Il a d’abord créé un blog dédié à l’apprentissage des langues. Puis pour aller encore plus loin, une véritable méthode pour apprendre à parler couramment une langue étrangère en 3 mois ! Ah ouais ???!!!
Pour en savoir plus sur sa méthode clique ici : FastNFluent-Academy
Je suis un peu perplexe, mais ça m’intrigue. Parce que, moi qui suis partie vivre aux Etats-Unis avec une base quasi nulle en Anglais – enfin, très nulle en fait malgré mes années collège, lycée, fac et compagnie -, je ne voyais pas trop comment une méthode me ferait progresser aussi rapidement.
Je ne parlais pas un mot à l’époque. En tout cas, avec le peu que je connaissais du style : « My name is Caroline » (tu vois j’avais un sacré niveau), personne ne me comprenait à l’arrivée.
Même les jumelles de 9 ans dans ma famille d’accueil m’avaient proposé des livres en carton, du style 1 mot par page pour commencer un apprentissage à ma portée… « Tiens Caroline, ceux là tu vas pouvoir les lire, c’est ton niveau. » Il paraît que la vérité sort toujours de la bouche des enfants ???
Au bout d’une année, j’ai compris que finalement:
– On peut tout à fait vivre à l’étranger sans jamais apprendre la langue de ce pays. Ou apprendre vraiment lentement.
– Que seule la nécessité et l’envie d’apprendre sont les déclencheurs d’une réelle progression.
– Enfin, que les méthodes traditionnelles d’apprentissages commençant par enseigner la grammaire, la lecture, l’écriture avant de maîtriser l’oral vont en dépit du bon sens.
Tu connais beaucoup de parents qui apprennent la grammaire à un bébé avant de lui apprendre à parler?
Bon, j’en reviens à mon histoire.
♥ Pourquoi je suis partie à l’arrache ?
Un peu par naïveté. Parce que je suis du genre à ne pas trop penser que je ne vais pas m’en sortir. Mais surtout car je n’avais que 3 mois devant moi pour organiser mon départ.
Trop court pour me perfectionner selon moi, donc j’ai laissé tomber ce détail.
En fait, quand la directrice m’a embauchée pour travailler à l’école française, elle m’avait précisé que je n’avais pas besoin de parler l’anglais pour ce poste. Bon, clairement, pour enseigner le cursus scolaire français en français je n’avais en effet pas besoin de parler l’anglais. Mais pour le reste… ça m’aurait quand même légèrement aidée.
Je t’avoue qu’au quotidien, j’ai bien ramé au départ !!! Je t’explique pourquoi 😉
Déjà quand je dis au départ, je parle des 6 premiers mois !!! C’est la longue période durant laquelle j’ai eu le sentiment d’être dans la peau d’un enfant de 6 ans, voir 2… Bah c’est pas simple contrairement à ce qu’on peut penser.
♥ J’ai dû appendre à tout faire autrement, à commencer par parler.
Je pleurais très souvent face à mon impossibilité de résoudre le moindre problème de la vie courante par moi même. Je me sentais démunie.
J’étais incapable de :
– Rechercher un appart en lisant les petites annonces (incompréhensibles)
– De me rendre seule en visite d’appartement et poser des questions
– D’aller ouvrir un compte en banque
– D’acheter une voiture (on a essayé de me vendre une épave au premier concessionnaire pour 5000 $ )
– De choisir un forfait de téléphone (et la c’est très compliqué aux États-Unis)
– De choisir mon assurance par téléphone (là je me suis carrément mise à pleurer, une fois encore)
Et j’en passe…
Au-delà de ces aspects matériels, j’étais frustrée de ne rien comprendre et de devoir toujours demander à une copine de me faire les traductions des conversations. Pas du genre de temps à autre, mais tout le temps et partout :
– les réunions du staff à l’école
– mes rendez-vous avec les parents d’élèves
– au restaurant avec les serveurs
– pour comprendre le film au ciné (là tu saoules grave tes potes en plus !)
– Et même, voire surtout, en soirée, chez des amis, ou plus galère encore, dans n’importe quel endroit bruyant genre bar, boîte… Bon là, j’étais devenue la gourde de service qui hoche la tête et sourit.
J’ai d’ailleurs modéré cette stratégie, car à dire « oui » à tout, tu peux clairement ne pas avoir donné la réponse que tu souhaitais réellement… moments de solitude assurés .
♥ Mes résultats au bout des 2 premiers mois ??
Très vite, je lâchais prise, je ne comprenais plus les conversations. J’étais fatiguée et je finissais par m’ennuyer.
À un moment, baigner dans une langue que je ne comprenais pas, m’a carrément énervée. Au point de m’embrouiller avec le poste de radio dans ma voiture.
Je devenais à moitié folle?? Non, mais franchement j’avais la tête comme une pastèque. Et surtout, je voulais que ce brouhaha permanent cesse ! J’éteignis alors la radio avec rage. J’espérais que mon mal de tête quotidien s’arrête enfin.
C’est l’aide de mon entourage, ma famille d’accueil chez qui je suis finalement restée un mois histoire de prendre mes marques, de mes collègues et mes copines qui m’a sauvée …
Heureusement, je suis plus douée pour les intéractions sociales, sinon c’était la déprime assurée 😉
♥ Mon premier vrai challenge avec la langue, pas d’aide possible
Par la suite, il s’est avéré qu’il fallait que je repasse mon permis de conduire en anglais dans les mois à venir.
Six mois en fait. C’est la loi dans l’État de Washington. Tout résident doit passer le permis américain au bout de 6 mois.
Autant te dire que j’ai eu le temps de cogiter pendant tout ce temps en me demandant comment j’allais faire. Je conduisais déjà, c’était pas la technique qui bloquait.
Une fois encore mon problème c’était la langue !
Pour passer le code sans traducteur, il allait quand même falloir que je progresse en anglais.
Je me demandais comment j’allais faire. J’ai commencé par acheter le livret du code et je l’ai parcouru en deux secondes.
Juste le temps nécessaire pour réaliser que je n’étais pas encore au point pour l’étudier.
Tout ça ne me passionnait pas vraiment. Je l’ai laissé au fond d’un tiroir en attendant le jour « J » .
Si tu me connais un peu, tu dois savoir maintenant que je suis une habituée du mode « à l’arrache », le tout en dernière minute c’est ma spécialité. La panique, le stress, l’angoisse, je suis experte !! Et dans tous les domaines de ma vie…
♥ Mes stratégies pour m’en sortir
Le jour est donc arrivé, 6 mois plus tard, en janvier, et j’étais loin de ce qu’on peut appeler bilingue. Il faut dire qu’à l’école j’évoluais dans un environnement français, et, en dehors même du travail, mes amis américains parlaient pas mal français.
J’avais entamé des rencontres / échanges avec un américain. Tous les lundis on discutait 2 heures, une en français, l’autre en anglais. Je progressais mais pas du genre TGV.
Je me présente donc le jour de l’examen de conduite en ayant survolé le livret du code. Coup de chance. Tu prends un siège et tu attends ton tour. Le samedi matin, il y tellement de monde, que j’en avais pour 3 heures d’attente. Trois heures durant lesquelles j’ai en réalité appris le bouquin que je n’avais pas ressorti du tiroir.
Là, plus le temps de tout comprendre. Heureusement mes compétences en matière d’apprentissage, m’ont permis d’utiliser des stratégies d’évitement.
J’ai donc appris le code, en photographiant les bonnes réponses dans ma tête mais sans me pencher sur la compréhension.
Comme tu passes ensuite un questionnaire à choix multiple, il me suffisait de retenir, les chiffres et quelques mots clés. Je me suis avancée vers l’ordinateur pas très confiante. Et pourtant, magie, figure-toi que ça a marché ! J’ai obtenu le nombre de points suffisant pour valider l’examen !
Il me restait encore à passer la conduite. Et donc comprendre les consignes indiquées par l’examinateur. Là encore, coup de chance.
Alors que j’attendais au volant de la voiture (tu passes l’examen dans ta propre voiture, sans double pédale au fait), une dame s’est approchée. Elle attendait son fils. Elle m’a expliqué par gestes que quand l’examinateur allait me poser la première question, il fallait que je sorte mon bras par la fenêtre (c’était la réponse), pour la suite je me concentrais sur ses gestes et j’essayais d’improviser.
Il ne disait trop rien si je me trompais de côté tant que je respectais le code. 97% de réussite, et la conduite validée, je repartais avec mon petit permis en poche !
Comme tu peux le constater, j’utilise beaucoup la chance, le hasard… Mais ce n’est pas la méthode la plus rassurante, figure toi 😉
♥ Mes premières satisfactions et nouvelles frustrations
Le sacro saint ID, que tu présentes partout au même titre que ta carte d’identité.
En plus de me donner le droit de conduire, je pouvais sortir et le présenter dans les bars sans me trimballer tout le temps mon passeport (oui, car on ne rigole pas avec ça aux Etats-Unis, tout le monde doit justifier de son âge pour entrer dans un lieu qui vend de l’alcool).
J’avais quand même augmenté mes compétences. Et je savourais mes petites victoires, lors de quelques conversations. Je pouvais m’adresser aux parents brièvement le matin à l’école. Et avec les personnes les plus patientes je pouvais même avoir des conversations sans l’aide d’une amie traductrice. En fait, je commençais à pas mal me débrouiller.
Là tu fais pas attention aux fautes de prononciation ni à la syntaxe !
Mais très vite, la frustration est revenue. Car maintenant que je commençais à me faire comprendre, je ne parlais forcément pas pour autant comme en français et mon niveau d’expression n’était pas très élaboré.
Du coup, mes conversations étaient plutôt limitées. J’avais le sentiment de passer pour une imbécile. Le fait est que je n’avais pas toujours les mots pour exprimer ma pensée.
♥ Enfin, j’ai trouvé une bonne raison de me perfectionner !
Quelque chose a enfin déclenché ma réelle envie d’apprendre ! J’ai rencontré un jour, une amie d’amie qui elle ne parlait pas vraiment français. Et j’ai tout de suite accroché avec elle, j’avais envie de mieux la connaître.
Avec patience, on essayait de communiquer. Mais rapidement j’en ai eu marre de mon mode de conversation robotisé. De ne toujours pas parler couramment cette foutue langue !
Cette fois, il fallait que je change de tactique. Car je voulais communiquer normalement, pouvoir faire des blagues, quoi ! 😉
Ça ne devait pas être si compliqué ???!!!
Je me suis mise à réellement rechercher des moyens de progresser. Je rencontrais plus d’anglophones, j’ai pris une télé, j’ai regardé les infos et un max de séries télévisées. Avec une réelle envie d’apprendre, je t’avoue que ça a été beaucoup plus vite après ça.
En fait, c’est le moment où j’ai réalisé que la nécessité était le premier moteur de mon apprentissage. Mais l’élément clé qui m’a fait vraiment décoller c’est l’envie ! L’envie de communiquer, d’échanger.
♥ Bilan d’une année à l’étranger
Une année au bout de laquelle je communiquais enfin en autonomie, ouf !! Mais mes acquis étaient encore fébriles.
Et en juin je rentrais en France pour l’été. Deux mois sans parler une langue que tu n’as pas encore fixée, forcément tu en perds, et vite.
Bon, heureusement je revenais en septembre. Il fallait me remettre dans le bain, mais tout fut beaucoup plus simple et plus rapide.
Je ne partais plus de zéro et je pouvais apprécier le côté agréable de cette nouvelle vie à l’étranger en toute sérénité !
♥ Puis l’anglais m’a servi en voyage
Lorsque je suis partie trois ans plus tard en tour du monde, je parlais cette fois parfaitement – ou presque – l’anglais. Et ça m’a beaucoup aidée pour pouvoir communiquer. Même si tout le monde ne parle pas l’anglais partout, c’est quand même plus fréquent que le français.
J’aurais par exemple aimé parler portugais au Brésil pour échanger davantage. Mais avec l’anglais, les gestes et google translate, je réussissais quand même à me faire comprendre. Un vrai copain de voyage pour le basic.
Puis, au cours de mes 6 mois en Amérique du Sud, j’ai commencé à baragouiner en espagnol.
Lentement mais sûrement, j’apprenais souvent plus par nécessité ou grâce à mes rencontres.
♥ Comment mon expérience peut te servir à toi aussi ?
Bref, pourquoi, je te raconte tout ça aujourd’hui ???
Simplement pour que tu puisses choisir la façon dont tu souhaites procéder. Apprendre avant ou pendant le voyage ?
Evidemment, tu peux voyager sans parler une autre langue. Seulement c’est plus long, souvent plus frustrant et plus stressant.
En revanche, si tu veux t’enlever une épine du pied avant le départ et apprendre à parler l’anglais ou une autre langue en quelques mois, c’est carrément possible avec la bonne méthode.
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Bertrand dont je te parlais au départ à créé une méthode géniale. Je lui ai demandé de te la présenter lors d’une interview qu’on fait ensemble.
Regarde la vidéo pour mieux comprendre sa méthode: « Apprendre une langue en 3 mois »
En fait c’est un peu comme apprendre à nager au final. Soit tu te jettes dans le grand bain et tu te démènes pour pouvoir flotter, puis avancer. Puis, tu perfectionnes tes mouvements pour les rendre plus efficaces et avancer…
Ou alors, tu prends des cours de natation avec l’aide de ton beau maître-nageur jusqu’à ce que tu puisses te débrouiller seule. (Ça marche aussi s’il est moche mais n’oublie pas : l’envie est le réel moteur 😉 )
Moi je suis une adepte des chemins difficiles mais, avec le temps et l’expérience, je commence à me dire que parfois ça serait pas mal d’emprunter des chemins plus faciles.
Parler l’anglais pour partir faire le tour du monde ou s’expatrier c’est clairement un moyen de te sentir plus armée. Peut-être aussi de partir plus sereine 😉
2 Responses
Contente de lire ton blog, actuellement en Inde avec ma petite famille, je GALÈRE cela fait 7 mois que j y suis et mon anglais est passé du niveau nul à faible donc je me sens souvent seule. Les seules amies que j ai trouvé une française et une Québécoise donc l apprentissage n avance pas. Enfin bon je vais y arriver un jour ou l autres
Je lis ton message quelques mois plus tard. D’abord je me demande si tu es toujours en Inde ? Ensuite où en est ton anglais ? Oui c’est certain que le fait d’être entourée de francophone n’aide pas à progresser en anglais. Et en même temps, je pense que naturellement on est attiré par les gens avec lesquels on se comprend 😉 En fait tant que tu t’en sort c’est l’essentiel; Personnellement ce n’est que la nécessité et l’envie de communiquer avec une personne en particulier qui a déclenché mon apprentissage. Tu peux essayer de lire en anglais si pour le moment tu ne le parle pas, on regarder des films en VO , sous-titrés en VO … dis-moi où tu en es 🙂