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6 mois en Amérique du Sud avec mon sac à dos: Bilan

♥ Voyager en Amérique du Sud en sac à dos

Ça se résume à quoi ? Sans l’expérience, tu penserais peut être à Copacabana, Machu Pichu et chutes d’Iguazu. J’ai bien vu tout ça. Mais ce qui me vient à l’esprit en général c’est plutôt des trucs du genre : longues heures de bus, altitude et malade à crever, voir les poubelles pleines de PQ que tu ne dois pas t’aviser de jeter dans les wc !!!

Tout un art de voyager sur ce continent immense en mode routard ! Aussi surprenant que merveilleux, une chose est sûre, l’expérience n’a pas manqué de piment.


Partie le 29 juillet de Seattle, après 6 mois je suis aujourd’hui le 29 janvier à Quito, capitale de l’Équateur. Comme tu peux le voir sur les photos, il fait un temps de malade !!!
Moi, l’Amérique du sud, j’imaginais ça plutôt ensoleillé, chaleur, bref, je me suis complètement plantée. En fait, sortie de Rio, j’ai découvert toutes les facettes de ce merveilleux continent. Et malgré le froid, l’altitude et les galères, c’est celui qui, à ce jour, m’a le plus marqué.

 

♥ Charnière du voyage

À ce moment du voyage, mes sentiments sont multiples, des rencontres innombrables, des pertes, des gains, des expériences inouïes, beaucoup de prises de conscience, à la fois profondément apaisée tout en étant dans un quotidien où je me sens constamment sur mes gardes…
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Salinas grande – Argentine
J’ai quand même fini par acheter mon billet pour rejoindre l’Asie, mais avec presqu’un pincement au coeur à l’idée de changer de continent. Pourtant l’Amérique du sud, ce n’était pas le continent auquel j’aurais pensé m’attacher.
J’arrivais donc en Equateur, après ces 6 mois que je qualifiais « d’aventure. » Tant pour moi chaque jour était empreint d’anecdotes plus rocambolesques les unes que les autres.

♥ Mon sac à dos est tellement gros !!!!

D’abord, je réalise que mon sac énorme est ma maison, qu’elle pourrait être bien plus petite. Il y a quelques jours, alors que je marchais à Vilcabamba, petit village de l’équateur, on m’a interpelée « Elle est belle la maison que tu portes sur ton dos! » : tout ce que je ne pensais jamais vivre au départ.
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Vilcabamba un de mes coups de coeur
Marcher mon gros sac sur le dos, le plus « petit » devant. Parfois je me vois tel le petit bonhomme du guide du routard portant le monde sur mes épaules. Sachant que dans mon monde, s’entremêlent paréo, bikini, tongs, gilet et chaussettes en Alpaga, moufles en laine, caleçon en molleton, parka pour la pluie (nouvelle acquisition péruvienne) shorts, vestes, robes, t.shirts, laine polaire, bonnet, foulards… bijoux, shampoings, lingettes (très utile!), livres, peintures, cahiers, ordinateur, appareil photo, câbles en tous genres, trousse à maquillage (presque plus jamais utilisée), une trousse à pharmacie (au cas où) ; en fait beaucoup trop de « au-cas-où » dans mon sac, ça l’alourdit et au final tu trouves souvent ce dont tu as besoin déjà sur place…
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Bref tout un monde que tu déballes et remballes au gré de tes arrivées et départs (de plus en plus nombreux). Plus le temps imparti en Amérique du Sud se réduit plus mon sentiment d’enchainer les kilomètres grandit.

♥ La flexibilité reste primordiale dans ce voyage.

Aucun regret pour le billet « tour du monde » car je pense que la frustration du départ n’en aurait été que plus grande.  Toute nouvelle rencontre occasionne des changements et de nouvelles envies. Pourtant faire des choix n’étant toujours pas mon fort, choisir de m’envoler pour un nouvel ailleurs n’est pas mince affaire.
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Les toits de Buenos Aires
Je compte tout ce que je n’ai pas encore fait et commence à penser à une nouvelle boucle autour du monde. Courir n’est toujours pas mon but. En voir le plus possible, oui, mais surtout profiter du temps présent, prendre le temps de rencontrer et de découvrir, de faire des pauses, d’avoir des dimanches dans sa routine et juste de ne rien faire. Vivre la vie du quotidien dans un ailleurs en éternel recommencement…

♥ Chaque jour je mesure ma chance, car oui, c’est un privilège ce temps que je m’accorde.

Quel plaisir de prendre conscience de tout ce qui rend agréable une journée : avoir la chance de prendre une douche, et qui plus est si elle est chaude ! Avoir accès aux toilettes et bonheur si il y a du papier ! Petit détail auquel j’ai eu beaucoup de mal à m’habituer au passage : en Amérique du Sud tu le jettes dans la poubelle, le papier, pas dans la cuvette. Et ce en toute occasion ! Je vous laisse imaginer le bonheur quand celle ci déborde comme c’est souvent le cas… Le petit plus, tu peux voir avec précision l’expérience de ceux qui t’ont précédé en ce lieu qui tient une importance essentielle dans ce genre de voyage. Bizarrement, parler caca fait maintenant partie de ton quotidien ! C’est aussi ça l’aventure sud américaine, chaque jour est une surprise, dans de nombreux domaines donc…

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♥Joie !!!

Enfiler des habits propres et qui sentent la lessive quand tu peux trouver une laverie après 3 semaines sans pouvoir laver tes fringues, devient un réel bonheur attendu avec impatience. Dormir dans un lit propre. Manger un bon repas, regarder la mer, voir les paysages défiler à travers la vitre du bus.

♥ Rire !

C’est d’ailleurs ce qui m’a fait renoncer à mon voyage en solo. Depuis Noël, je voyage avec Marie et Audrey, ce qui rend le voyage plus divertissant, on bouge plus vite, on visite, on se marre beaucoup aussi. Moins solitaire. Les décisions à 3 sont parfois plus dures à prendre, mais le plaisir de partager le voyage et les moments de rigolade font que j’ai du mal à m’en séparer…
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J’ai bien essayé après notre formidable aventure au Machu Pichu de reprendre mon indépendance. Je ne sais pas pourquoi, je me lance des défis parfois. Mais mon expérience dans le Ashram m’a rappelé vite fait au besoin de vivre plus en adéquation avec mes envies. Tant pis, pour l’idéalisation du voyage, seule face à moi même, quelques jours de break m’avaient suffit ! (du moins pour le moment). La solitude, la peur, sont l’objet du combat pour ne pas t’empêcher d’avancer. Les émotions se mélangent.

♥ Tu peux lire mon expérience du Ashram au Pérou ici.

♥ Je recherche un équilibre entre soif de découverte, et voyager sans se presser.

Envie parfois de me poser et profiter davantage. Je ressens ce sentiment mêlé d’enchaîner les villes, les lieux, remonter vers le nord, toujours plus loin, pour arriver au bout de je ne sais quelle frontière. L’envie aujourd’hui est de continuer, difficile de dire que le voyage qui est devenu mon quotidien, va s’arrêter. Je prends la décision de redemander une disponibilité pour l’an prochain. Si l’envie ou le besoin de travailler finit par me gagner, je m’arrêterai en route comme de nombreux voyageurs que j’ai rencontrés.
À Quito, on s’est fait de nouveaux amis, on a cuisiné, brunché, dîné, comme à la maison, on s’est baladé en ville, on est sorties… Bref un semblant de vie normale qui fait du bien.
Cette étape à Quito nous ramène à une autre réalité qui est souvent la cause de tous tes maux en Amérique du Sud: l’altitude !!!
Après le passage en Bolivie puis l’Équateur, vivre entre 3000 et 5000 mètres devient monnaie courante. Mais pourtant à tout moment ce mal de l’altitude peut te reprendre par surprise.
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Voilà à quoi risque de ressembler ta tenue après 6 mois en Amérique du Sud
L’avantage c’est que lorsque l’on est fatigué ou malade, on décide simplement de ralentir le rythme et de se poser quelques jours dans un endroit qui nous plait ou on enchaîne la vie comme « des dimanches », et ça s’est bien aussi 🙂

♥ Puis le voyage te rappelle et d’un coup, d’un seul.

Tu remballes tout, tu sautes dans un taxi, et là l’aventure reprend de plus belle !

Le taxi s’arrête au bord de l’autoroute car son moteur chauffe, pas sur qu’il tienne le coup. Le type descend, je m’entends lui dire: « NO !!!!!!!! » Merde il m’a entendu. Il a compris que je suis en train de flipper. Et il me dit qu’il doit jeter un œil au moteur… Ouf ??

Trop de suspens. Pendant ce temps tu t’affoles à l’arrière pour planquer ton fric dans tes sous-vêtements de peur que ce soit encore un de ces pièges à touristes dont on nous a parlé et que dans 3 secondes des mecs déboulent de la colline pour nous alléger de nos biens. Bon finalement tu repars, la voiture refait des siennes mais tu arrives au terminal du sud après une demi-heure.

Là, comme une aventure n’arrive jamais seule, tu descends sous un véritable déluge ! Des trombes d’eau, sacs sur le dos… Tu cherches l’entrée dans le terminal.

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Suite du programme : mouillées jusqu’aux os (sacs inclus pour pimenter tout ça), tu cherches un billet pour regagner la côte équatorienne. Le petit port de Puerto Lopez. Tu sais un genre de plage de rêve !

C’est vendredi soir, le terminal est bondé, tu finis par trouver un bus qui part dans environ 1h soit 23h de mémoire.

Tu attends l’heure du départ en faisant sécher tes chaussettes dans le terminal. Evidemment, en surveillant tes affaires de près ! Ne jamais laisser tes affaires ans surveillance en Amérique du Sud !! Il te reste un oeil pour veiller à ce que le gros chien du vigile ne te saute pas dessus par surprise.

Bon, là t’es dans l’état d’esprit: ouf tout s’est bien passé but what next??

Tu rejoins le quai du bus, et là : pas de bus. Tu demandes à droite, à gauche, au milieu de la foule, pas de soucis, c’est normal plusieurs bus partent à la même heure du même emplacement. Il faut patienter. Un homme va quand-même demander quelque minutes plus tard… Le bus est en fait non dans la ligne 21 comme indiqué sur le billet mais la 23 ou 24 je ne sais plus vraiment. Enfin, à toi de te débrouiller pour que tout se passe bien en gros.

♥ Un énième départ en bus.

Ne crois pas que tu t’habitues, tu essaies juste de ne pas perdre patience.

Bon, tu montes dans le fameux bus, sièges cassés, néon qui s’écroule du plafond, rempli au max… On est toutes les 3 calées sur la rangée du fond.

Les vendeurs passent entre les sièges pour vendre leurs chips de bananes plantain et autres pains, boissons, bonbons ; un mec sans bras, jogging de rappeur et casquette à l’envers, vient demander l’aumône, sans les mains évidemment !

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Puerto Lopez

Tu n’as plus qu’à prendre ton mal en patience et essayer de dormir le temps des 7 à 8 heures de trajet pour qu’elles passent vite !! En fait, autre programme…

Un incident sur la route au milieu de la forêt luxuriante, le bus s’arrête près de 4 heures en tout, on ne peut pas passer, à cause d’un accident sûrement. Tu descends pour te soulager sur le bord de la route car pas de toilettes dans notre bus de luxe. Au petit matin on s’arrête à une autre gare routière, il est aux environs de 6h et tout est encore fermé. Je demande au gars qui accompagne le chauffeur vers qu’elle heure on devrait arriver, il me dit qu’on est à peine à la moitié du chemin… Le voyage beaucoup plus long que prévu! Il me suggère d’aller au toilettes ici, ne sachant pas le prochain arrêt.

Pourquoi pas… En ressortant, celui qui ramasse la monnaie dans le bus quand les gens montent en route, déboule en courant dans la station.  « Vite le bus repart !! » On court le prendre sur un autre parking… Être vif et réactif a toute son importance à ce moment là !

♥ Comment un trajet de 7 heures peut durer 13 heures ! 

Pendant ce temps là, dans le bus, un voyageur réveille mes copines profondément endormies. Il leur signale que le bus repart mais que je ne suis pas remontée dedans. Panique à bord, Audrey tente de s’expliquer avec le chauffeur peu aimable…
Finalement je les retrouve sur le parking de derrière. Je précise au chauffeur qu’il y a 2 autres filles aux toilettes. Il me dit de leur téléphoner pour qu’elles rappliquent !!! Hmmmm, oui enfin je les connais pas. Donc je n’ai pas leur numéro. Je précise que ceux sont des équatoriennes. Mais le chauffeur ne me croit pas : « Non, elles sont toutes les 2 blanches ! On y va ! » J’insiste mais il démarre. Je lui précise que le sac des filles est toujours là mais il s’en fout complet.
Bon tout ça semble au fond très normal pour la plupart des passagers équatoriens. Et 5 minutes plus tard et un peu plus loin dans la ville les filles remontent dans le bus. Elles ont fait appeler le chauffeur par la compagnie du terminal et un taxi les a conduites pour nous rattraper.
Tout reprend son court, mis à part le fait qu’on n’a pas vraiment dormi et que l’on désespère d’arriver tout va bien !

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On se dégotte un taxi pour 5$ qui nous conduit sur la plage du bonheur : Las Tunas.
Rangement des polaires et des caleçons molletonnés, retour des bikinis et du paréo 😉
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2 réponses

  1. salut chère voyageuse
    j aime vraiment ce que tu fais, le récit de tes voyages me permet de voyager avec que Dieu te garde et te protège, et j aime bcp le fait que tu me racontes en détails les parcours de tes voyages et j ‘aimerais aussi faire pareil mais j ai pas assez de temps bon continuation et que tes voyages te pore le bonheur et la joie que tu mérite et bonne chance aux prochains voyages.

  2. Coucou Hanan, Merci pour ton message. Je te souhaite de trouver le temps pour un jour tenter l’expérience. La vie réserve bien des surprises 🙂 A bientôt

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